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21 septembre 2008

Résumé du manuel d'accompagnement au projet éco-école

Nous avons jugé bon de résumer le manuel d'accompagnement éco-école, qui est très important puisqu'il explique en détails la démarche à suivre pour devenir une éco-école. ( l'intgral (de quarente petites pages) se trouve sur http://www.eco-ecole.org, si vous avez besoin d'informations complémentaires)

    Chacun sait que les générations passées ont dégradé de manière considérable  notre environnement. C'est donc aux générations futures de réparer les dégâts. Cela passe par l'éducation d'éco-citoyens, d'où l'existence d'éco-école. Ce label européen a été créé en 1994 par la Fondation pour l'Éducation  à l'Environnement en Europe, qui travaille en partenariat avec Éco-emballages et le Réseau École et Nature. Peuvent l'obtenir les établissements du primaire et du secondaire qui placent l'environnement et le développement durable au cœur de toute leur organisation, à travers l'intégration successive dans leurs programmes de 5 thèmes fondamentaux: l'alimentation, la biodiversité, les déchets, l'eau,et l'énergie. 

Pour devenir une éco-école, il faut accomplir les sept tâches suivantes.

  • Former un comité de suivi

  • Réaliser un diagnostic environnemental

  • Définir et mettre en œuvre un plan d’action (qui découlera du diagnostic)

  • Contrôler et évaluer la mise en œuvre du plan d’action

  • Faire des liens avec le programme scolaire

  • Impliquer toute l’école et la communauté

  • Créer un éco-code

 

Étape 1: former le comité de suivi

Il se compose au minimum:

  • des enseignants,

  • des directeurs de l’école, du collège ou du lycée

  • des élèves,

  • des parents d'élèves,

  • des élus locaux,

  • du personnel non enseignant (administration, agents de service),

  • des partenaires locaux (associations, organismes publics ou privés intervenant dans le champ de l’éducation à l’environnement ou des thèmes prioritaires…).

  • toutes autres personnes que nous jugeons utiles à la réalisation de notre projet.

 

C'est ce comité qui va être la base de tout puisque c'est lui qui va permettre de réaliser les différentes étapes, puis la demande de l'obtention du label. Il est donc primordial qu'il se réunisse assez souvent, dans une ambiance d'écoute et de respect mutuels. Il pourra se contenter d'être petit au début, pour ensuite prendre de l'ampleur à mesure que notre projet prendra forme.

 

Étape 2: établir le diagnostic environnemental

 

Il s'agit de faire un bilan des compétences de notre lycée en matière d'écologie, à travers un questionnaire (qui n'est cependant là que pour nous aider. Nous pouvons laisser des questions de côté, ou en rajouter ). Une fois effectué, ce diagnostic nous donnera les points que nous devons améliorer, ce qui nous permettra d'élaborer un programme en fonction des progrès que nous devons faire. Ce diagnostic, tout comme les conclusions que nous en tirerons, est à faire de manière collective, et le plus honnêtement possible, car nous ne serons pas jugé sur le bilan de épart. C'est ce qui est expliqué dans cet extrait du manuel d'accompagnement d'éco-école.

 

« Les réponses à votre diagnostic, transmises à l’of-FEEE, ne seront pas communiquées au jury dans le cadre de la demande de labellisation. Mais votre comité de suivi devra valider cet état des lieux pour qu’il soit

officiellement entériné dans le processus Éco-École [...]

Le projet ne sera pas jugé sur la performance environnementale au moment du diagnostic initial. Seuls comptent les efforts à partir du démarrage du projet. »

 

(extrait du manuel d'accompagnement éco-école)

 

 

 

Étape 3:définir et mettre en œuvre un plan d'action

 

 Directement issu du diagnostic, le plan d'action est la définition des rôles attribués à chaque personne de l'établissement, selon un calendrier annuel précis, dans le but de réduire les impacts écologiques de l'établissement. Un formulaire type est disponible sur le site d'éco-école (www.eco-ecole.org.)

 

 Quelques exemples d'actions:

  • équiper l’école de robinets économes,

  • organiser des évènements de sensibilisation aux enjeux environnementaux,

  • mettre en place le tri des déchets,

  • créer un espace de compostage des fermentescibles (déchets organiques),

  • installer des ampoules économes,

  • créer un panneau visible pour afficher nos objectifs et nos résultats…

  • réduire le volume des déchets,

  • équiper les sanitaires de chasses doubles,

  • modifier son contrat EDF pour s’approvisionner en énergies renouvelables,

  • installer des volets ou rideaux pour réduire la déperdition de chaleur la nuit,

  • renforcer la place réservée aux vélos,

  • s’approvisionner en produits d’entretien écologiques,

  • installer un point de collecte des piles,

  • ...

 

Il est important de ne pas viser trop haut, de bien mesurer les priorités et de ne pas laisser de côté l'aspect économique, afin que chaque effort puisse être récompensé, et en encourager d'autres.

Par ailleurs, l'information est cruciale dans le projet Éco-école qui vise avant toute chose à sensibiliser les personnes à la protection de l'environnement, d'où l'importance d'informer tout le monde de nos actions. Certaines actions peuvent en effet avoir de grandes conséquences, sans que les non-participants au projet ne s'en rendent compte. Il faut donc leur expliquer chacun de nos choix ( à l'oral ou par des affiches). C'est ce qui est dit ici:

« Certains de ces exemples impliquent des dépenses, mais pas nécessairement de lourds travaux. Surtout, le succès de votre projet Éco-école ne se mesurera pas au volume des frais engagés, et il ne peut se réduire à

des dépenses. Le plus important est d’accompagner toute amélioration du bâtiment par l’information, la sensibilisation et l’implication de tous les utilisateurs. Il faudra donc expliquer par exemple à la personne

chargée de changer les ampoules l’intérêt des ampoules économes, faire tester et expliquer au personnel d’entretien la nécessité d’utiliser des produits biodégradables. »

 

(extrait du manuel d'accompagnement éco-école)

 

 

 

Étape 4: contrôle et évaluation de la mise en œuvre du plan d'action

 

Cette étape a pour but de vérifier l'efficacité de nos actions. Elle doit être chiffrée ( combien de temps pour réaliser le projet?  Combien d'argent dépensé? Combien d'économies d'énergie effectuées? Combien de déchets en moins? Etc.). Elle doit se faire continuellement, et le plus régulièrement possible, afin de pouvoir changer d'orientation en cours de route. De plus, il est nécessaire de faire un bilan en fin d'années pour mieux sentir le poids des changements effectués par rapport au diagnostic de départ, et de tirer les conclusions concernant l'organisation et les prochaines mesures. Mieux vaut donc l'organiser sous la forme d'un tableau de bord.

Cette étape ne doit en aucun cas mener à des blâmes mais au contraire à des prises de décision pour une amélioration collective, et tous les membres du comité de suivi doivent participer aux évaluations selon leurs capacités. De plus, les résultats doivent être visibles par l'ensemble des élèves, personnel et enseignants de l'établissement (sous forme de panneaux d'affichage).


 

Étape 5: faire des liens avec le programme scolaire

 

Ceci est une étape essentielle puisqu'elle est la clé de la sensibilisation  des élèves. Les enseignants devront donc faire preuve d'imagination pour incorporer les différents thèmes d'éco-école à leurs projets. Le manuel site quelques exemples pour chaque matière.

 

 

 

Français:

  • Approfondir et discuter ensemble les enjeux environnementaux, respecter les opinions des autres ;

  • échanger, débattre des choix et des attitudes individuels et collectifs ;

  • présenter ses idées et actions aux autres classes, à l’oral ou à l’écrit, sous forme d’exposés, de notes d’information ;

  • étudier la presse environnementale ;

  • faire un journal d’école autour du projet Éco-École.

 

 

 

Mathématiques et informatique:

  • Mesurer les consommations que représentent les différents usages de l’eau ;

  • réaliser et analyser un tableau et un graphique de suivi des consommations d’eau, d’électricité ;

  • mesurer les volumes et le poids des déchets générés dans la classe, dans l’école.

 

Sciences et technologie :

  • Faire des observations et mesurer ;

  • étudier les matériaux, leur origine et leur devenir (par exemple le processus de production et de recyclage de

  • l’aluminium) ;

  • étudier la production d’énergie, son transport et sa conservation ;

  • étudier les différents cycle de l’eau : cycle naturel, cycle de l’eau potable, traitement des eaux usées ;

  • expérimenter l’utilisation des sources d’énergie renouvelables ;

  • analyser la composition d’échantillons d’eau prélevés à divers endroits (eau potable, rivière, mare…).

 

Histoire-Géographie :

  • Etudier l’évolution des impacts environnementaux selon les périodes historiques (utilisation de l’eau, les différentes énergies, le changement climatique…) ;

  • approfondir les principes et les perspectives du développement durable ;

  • étudier les ressources en eau et en énergie au niveau de l’école, de la ville, du territoire, du pays, de la planète.

 

Education civique, « vivre ensemble » :

  • La prise de décision démocratique dans le comité de suivi ;

  • réfléchir aux valeurs de respect de la vie qui nous entoure, de la société, de l’autre, de soi-même, à l’éco-citoyenneté, notamment par des situations de prises de parole.

Langues étrangères:

  • Etudier des textes relatifs à l’environnement (articles de presse, extraits de livres…) ;

  • étudier la façon dont sont gérés les enjeux environnementaux dans les autres pays européens ;

  • approfondir le champ lexical de l’environnement ; correspondre avec des éco-écoles étrangères.

 

 

 

 

 

Étape 6: Impliquer toute l'école et la communauté

 

Inclure les thèmes d'éco-école dans tous les programmes pour impliquer un maximum de personnes? Oui, mais tout ne s'arrête pas là. Les fournisseurs de l'établissement, par exemple, doivent être invités à se mettre au vert (repas bio ou équitable à la cantine, papier recyclé, ...), et les nouvelles habitudes prises par tout le monde devront perdurer à la maison, et se transmettre ainsi au plus grand nombre.

Nous avons vu tout à l'heure que toutes les personnes de l'établissement devaient être informées de l'utilité et des avancées du projet. Mais l'information doit aussi  sortir des murs du l'établissement et apparaitre régulièrement dans le journal municipal. C'est seulement comme cela que le projet sera vivant, et motivant. Le manuel nous invite de plus à célébrer chaque progrès, afin d'encourager les participants (qui en principe seront de plus en plus nombreux puisque chacun doit être impliqué dans le projet). Nous pourrons par exemple désigner quelqu'un qui serait chargé exclusivement de l'information.

Par ailleurs, l'organisation d'une journée d'action serait l'occasion de rassembler tous les acteurs du projet (élèves, enseignants, personnel, parents, journalistes,..) afin d'expliquer à chacun son rôle, et de permettre à tous de voir  la portée du projet.


Étape 7: Création d'un éco-code.

 

Il pourra prendre la forme choisie (une simple liste de phrases, un poème, une chanson, une fresque, un poster combinant dessin et phrases d'engagement,...), et sera distribué ou affiché. Mais son fond devra obéir à des principes de bases. Il devra accompagner le plan d'action en promouvant l'éco-citoyenneté individuelle et collective à l'intérieur et à l'extérieur de l'établissement. Il montre de manière expressive et créative l'engagement de l'établissement à progresser en matière de protection de l'environnement. Il matérialise les valeurs acquises par les élèves,  et peut représenter ou lister les actions mises en œuvre, et les engagements communs des partenaires du projet.  Les élèves artistes et musiciens seront invités à le mettre en forme de manière créative.

Il s'agit d'un document en perpétuelle évolution, qui devra être modifié et compléter chaque année, d'une part parce que les objectifs et les actions auront évolué, et d'autre part parce qu'un concours international récompense l'éco-code le plus réussi ( il aura lieu préalablement en France, et nous serons informé de ses modalités en temps voulu).


L'obtention du label

 

Au milieu de l'année, nous devons envoyer à l'of-FEEE une feuille de rapport préliminaire, qui constitue un bilan de la démarche (difficultés, succès, réalisations, projets). Il faut que, tout en ayant choisi 1 thème prioritaire comme centre du projet, nous ayons traité au moins 3 des 5 thèmes prioritaires en suivant les 7 étapes décrites précédemment.

Qui décide de notre labellisation? Ce sont des experts de l'éducation à l'environnement et des thèmes prioritaires. Lorsqu'ils se réunissent chaque année, les établissements scolaires lui communiquent une présentation de leur candidature, et la charte d'éco-école signée par tous les participants au projet (à trouver sur le site d'éco-école ou à demander à l'of-FEEE). Ils jugeront notre manière de traiter chacune des 7 étapes du projet éco-école, c'est pourquoi nous aurons fait un compte-rendu le plus précis possible de l'intégralité de notre démarche (nombre de réunions du comité de suivi, compte-rendu du diagnostic et des conclusions qu'on en a tirées, actions de chacun, etc.)

La labellisation se matérialise par la remise d'un certificat et d'un drapeau, lors d'une cérémonie en présence de la presse locale et des partenaires du projet.

Une fois labellisés, nous pourront échanger avec les 25 000 autres éco-écoles réparties dans 46 pays des quatre coins du globe.


L'obtention du label une année ne doit pas faire arrêter les efforts accomplis. En effet, la labellisation se fait chaque année et le jury tiendra compte de la manière dont nous avons évolué, des nouveaux thèmes traités, de la manière dont ils aurons été traités, de notre motivation, et de l'envergure de notre comité de suivi.

Éco-école se doit donc d'être un projet durable, et quand au bout de 5 ans les 5 thèmes auront été tour à tour thèmes centraux, l'établissement devra approfondir les thèmes déjà traités, intégrer de nouveaux thèmes à son projet (santé, transports et mobilité, commerce équitable, solidarité...), ou étendre son action aux environs de l'école (quartier, ville, ou territoire), pour que l'environnement soit l'affaire de tous.


Contacts utiles (voir aussi sur le site d'éco-école)

 

Agence

N° de téléphone

Agence de l’Eau Rhône-Méditerranée-Corse

04 72 71 26 00

Agence de l'Environnement et de la Maitrise de l'Energie (Ademe)

02 41 20 41 20

Association des Maires de France (AMF)

01 44 18 14 14

Association Nationale des Conseils d’Enfants et de Jeunes (ANACEJ)

01 56 35 05 35

Centre d’information sur l’eau (CIEAU)

01 42 56 20 00

CITEPHILE (réseau national pour l’éducation à l’environnement urbain)

01 46 70 95 78

Comité de Liaison des Énergies renouvelables (CLER)

01 55 86 80 00

Comité 21 (Comité français pour l'environnement et le développement durable)

01 55 34 75 21

CRDP d’Amiens (pôle national de compétence en Education à l’environnement pour un développement

durable)

03 22 71 41 60

Les Eco-Maires

01 53 59 58 00

Eco-Emballages

01 40 89 99 99

Energie-Cités (réseau de villes européennes)

03 81 65 37 91

Espaces Info-Energie

 

0810 060 050

(n° Azur)

Fédération des Conseils de Parents d’élèves des écoles publiques (FCPE)

01 43 57 16 16

Fédération Nationale des Activités des Déchets et de l’Environnement (FNADE)

01 53 04 32 90

Fédération Nationale des Conseils d'Architecture, d'Urbanisme et de l'Environnement (FNCAUE)

01 43 22 07 82.

Fédération nationale Léo Lagrange

01 48 10 65 65

Fédération des Parcs Naturels Régionaux

01 44 90 86 20

Fondation Nicolas Hulot pour la nature et l'homme (FNH)

01 44 90 83 00

France Nature Environnement

02 38 62 44 48

Institut de formation et de recherche en éducation à l'environnement (Ifrée)

05 49 09 64 92

Institut Français des Formateurs Risques Majeurs et protection de l'Environnement (IFFO RME)

01 44 72 06 25

Les Petits Débrouillards

01 40 05 75 57

Ligue Française de l'Enseignement et de l'Education Permanente (LFEEP)

01 43 58 97 33

Ministère de l'Education nationale, de l'Enseignement supérieur et de la Recherche

01 55 55 10 10

Ministère de l’Environnement et du Développement durable

01 42 19 20 21

Ministère de la Jeunesse, des Sports et de la Vie Associative

01 40 45 90 00

Planète Sciences

01 69 02 76 10

Réseau Ecole et Nature

04 67 06 18 70

Union Nationale des Centres Permanents d'Initiatives pour l'Environnement (UNCPIE)

01 44 61 75 35

WWF France

01 55 25 84 84

 

Voilà! À nous de jouer, maintenant!

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